Les grossistes constituent un maillon essentiel dans la chaîne de distribution entre les fabricants et les détaillants. Le commerce de gros est une interface importante au cœur de l'économie. Les grossistes relient de nombreux secteurs au niveau local et à l'étranger avec des produits et des services de soutien. Le marché devra toujours réagir de manière efficace et flexible aux nouvelles circonstances. Le commerce de gros y joue un rôle déterminant. Comment se porte le commerce de gros ? Quels sont les principaux défis ? Pour en savoir plus, découvrez ci-dessous notre analyse sectorielle.

Les grossistes sont actifs dans un vaste domaine. Non seulement ils travaillent pour de nombreux secteurs, mais aussi à différents niveaux : des grands groupes aux PME et aux entreprises individuelles. Et ils offrent une distribution appropriée à tous leurs clients. Le commerce de gros est également à l'origine d'innovations importantes dans le domaine de la logistique et de la gestion des relations avec les clients et les fournisseurs. Le commerce de gros est directement impliqué dans les défis les plus importants et peut communiquer rapidement sur les tendances et les attentes du marché. La pandémie de coronavirus et la guerre en Ukraine soulignent le rôle central que jouent les grossistes pour maintenir les approvisionnements et soutenir les industries face à la flambée des prix et aux pénuries.

Beaucoup de grossistes endossent également des fonctions logistiques et se chargent alors pour leurs clients professionnels de l’assortiment, du stockage, du fractionnement et du transport des marchandises. Ces différentes activités viennent s’ajouter au contrat commercial et permettent aux détaillants et aux artisans de disposer, à leur rythme, des marchandises dont ils ont besoin.

En plus de la gestion des flux de marchandises, qui garantit la disponibilité d’un produit sur un point de vente, cette activité logistique des grossistes permet de répondre aux besoins spécifiques de leurs clients professionnels, avec parfois des services sur mesure, comme le conditionnement.

Selon les produits, la distribution peut se faire de manière journalière, par le biais de tournées de livraison ou de livraisons personnalisées. La qualité du service logistique de chaque grossiste représente un important facteur de différenciation entre eux, même si les logisticiens purs les concurrencent bien évidemment aussi sur cette activité.

Aujourd’hui, les grossistes investissent en amont et en aval dans des outils de gestion informatique de leur chaîne d’approvisionnement et de distribution. Cela leur permet de bénéficier d’une traçabilité de leurs produits et d’être en conformité avec les différentes normes, notamment en matière alimentaire.

Qu’il s’agisse du conditionnement, du remplissage des véhicules ou de l’organisation des tournées de livraison, les procédures sont de plus en plus automatisées. Ces investissements technologiques nécessaires permettent d’accélérer les flux et de s’adapter en temps réel à une demande de plus en plus fluctuante.

Dans un contexte de digitalisation accrue des activités, les salariés du commerce de gros ont besoin de posséder une solide culture numérique et une parfaite maîtrise des outils de gestion de la relation client. La formation devient donc un enjeu majeur dans ce secteur. Les RH jouent un rôle important dans le processus de changement.

En tant qu’intermédiaire et non fabricant, le commerce de gros est peu énergivore. Ses efforts environnementaux portent donc principalement sur l’utilisation d’emballages recyclables (carton/papier à la place du plastique) et sur l’optimisation de ses déplacements. La flambée des prix de l’énergie contraint le secteur à optimiser encore plus les tournées pour limiter les coûts de carburant, la quasi-totalité des transports des grossistes (hors import-export) se faisant par la route.

L’optimisation logistique est donc au cœur du modèle économique du grossiste et participe à la performance énergétique de ce circuit de commercialisation. À titre d’illustration, les logiciels d’optimisation des tournées calculent l’empreinte carbone de chaque prestation, et les camions neufs respectent depuis 2014 la norme Euro 6, destinée à limiter les polluants émis par les poids lourds. Les études de l’Agence de l’environnement ont ainsi montré qu’en termes d’émissions de CO2, un camion de 22 tonnes dont le chargement est optimisé en tournée quotidienne est dix fois moins polluant qu’une flottille de petites estafettes de livraisons directes, et de moindre pollution sonore.

Le commerce de gros est un secteur avec des métiers très variés et de gros besoins en main d’œuvre. Les métiers commerciaux représentent la moitié des effectifs, ils peuvent être sédentaires ou itinérants, mais en relation permanente avec les clients (tels que les postes d’achat et de vente, les chefs d’équipe, les spécialistes de produit, les chefs de marché, les employés du e-commerce, …). Il existe également un grand besoin du personnel logistique allant des responsables logistiques aux caristes et aux préparateurs de commandes).

Comme tous les secteurs, le commerce de gros éprouve les plus grandes difficultés à attirer de nouveaux employés en raison de la tension du marché du travail. En moyenne, le niveau de salaire est plus élevé que dans le commerce de détail.

Contrairement aux détaillants qui travaillent uniquement avec un marché local, les grossistes doivent prendre en compte de nombreux facteurs internationaux. Ils doivent notamment s’adapter aux différentes situations économiques dans les pays avec lesquels ils travaillent : inflation, devise et taux de change, pénurie, guerre, épidémie…). La problématique des coûts du transport et de l’énergie entre pays est également une autre donnée importante à prendre en compte.

En tant qu’intermédiaires situés au milieu de la chaîne, les grossistes sont soumis en amont à des risques d’approvisionnement, dans un contexte de pénurie et d’inflation, et en aval à des risques de débouchés dans un contexte économique marqué par un repli du pouvoir d’achat et de la consommation.

Les chaînes d'approvisionnement ont été gravement perturbées par le coronavirus, suivi de la guerre en Ukraine avec des conséquences considérables en termes de logistique et d'énergie. Les prix des matières premières industrielles ont explosé et le secteur alimentaire a également été fortement perturbé. Les grossistes en ont été durement touchés et sont désormais aux prises avec l'inflation des coûts d'approvisionnement. Seule une partie des coûts plus élevés est répercutée sur le client.

Il y a toutes sortes de questions : sera-t-il possible d'acheter suffisamment de volume ? Si oui à quel prix ? Quel prix de vente est réalisable maintenant que la croissance de l'économie s'est arrêtée ? Et qu'en est-il des frais de transport ? Est-il encore possible de faire du profit ? Tant que la guerre en Ukraine se poursuivra, le marché de l'énergie restera sous tension et l'approvisionnement et la vente des produits resteront également incertains.

La forte inflation affecte la demande. En partie parce que le pouvoir d'achat des consommateurs est en baisse. Les détaillants non essentiels sont les premiers en subir les conséquences. Pensez à l'habillement, à la parfumerie, aux équipements électroniques et à la restauration. L'inflation étant un phénomène mondial, tous les pays sont touchés en même temps. Cela réduit les opportunités de vente pour les grossistes qui vont alors éprouver plus de difficultés à écouler leurs stocks.

Lorsque l’économie ralentit, les risques de faillites augmentent. Si des clients importants font faillite, cela peut également toucher durement les grossistes. Les grossistes qui travaillent avec les institutions publiques courent moins de risques que ceux qui travaillent avec des détaillants et des PME. Il est évident que le nombre de faillites dans le secteur augmentera considérablement dans la période à venir. Pour éviter que les entreprises ne se retrouvent avec des factures impayées, nous proposons des solutions d'assurance-crédit. Les entrepreneurs savent alors avec certitude qu'ils seront payés.

Dans le commerce de gros comme ailleurs, il est important de se renseigner sur ses fournisseurs et ses clients avant d’engager une relation commerciale. Nos équipes peuvent aider les grossistes à se renseigner sur leurs nouveaux clients, en collectant les informations qui leur permettront d’évaluer leur solvabilité et leur fiabilité (date de création, dynamique de marché, documents financiers…). Elles accompagnent ensuite les grossistes sur la durée avec un suivi de la santé financière de leurs clients. Ce suivi est primordial afin d’éviter au maximum les retards de paiement, voire les impayés.

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