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Rapport sur les risques du secteur des transports

Une relance rapide ne suffira pas pour parvenir à une décarbonisation rapide

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RISQUE SENSIBLE pour les entreprises

  • Fragmentation

  • Internationalisation

  • Besoin en capital

  • Rentabilité

  • Fragmentation

  • Internationalisation

  • Besoin en capital

  • Rentabilité

  • Le soutien des pouvoirs publics sous la forme d'infrastructures publiques (ports, aéroports, routes, chemins de fer, etc.), étant donné le rôle crucial qu'elles jouent dans les échanges commerciaux, le tourisme et la mobilité quotidienne.
  • Monopole ou oligopole dans certains pays, ce qui donne aux entreprises un pouvoir de fixation des prix.
  • Les compagnies maritimes bénéficient 1) d'un combustible de soute moins cher que le diesel automobile ou le kérosène et 2) de la plus grande capacité de transport : les plus grands navires d'aujourd'hui peuvent transporter jusqu'à 24 000 conteneurs, ce qui explique pourquoi 85 % du commerce mondial est transporté par mer.
  • Alors que les compagnies aériennes ont un profil de crédit plus faible, les compagnies ferroviaires sont pour la plupart des entreprises publiques, ce qui leur permet d'avoir un accès relativement facile au financement.
  • La volatilité des prix des carburants affecte constamment les marges, car il s'agit du principal poste de dépenses. En 2022 et 2023, les prix du fioul de soute, du diesel, du kérosène et des biocarburants ont pesé plus que d'habitude sur les bénéfices des entreprises.
  • De plus en plus critiqué pour son impact négatif sur l'environnement, notamment par les compagnies aériennes (mouvements sociaux anti-vol).
  • Secteur à forte intensité de capital, car les entreprises ont besoin d'une flotte coûteuse d'avions, de bus, de camions, de navires, etc., qui doit être fréquemment renouvelée et dont les coûts d'entretien sont élevés.
  • Un fort effet de levier, les entreprises ayant recours à un énorme endettement pour acquérir et développer leurs flottes.
  • Étant donné qu'il transporte principalement des marchandises, le transport maritime est très cyclique, car les prix et les volumes de transport dépendent de l'activité économique (commerce).
  • Les compagnies aériennes sont confrontées à une rude concurrence depuis l'arrivée des compagnies à bas prix.
  • Par rapport au transport maritime, le transport routier est confronté à des coûts de main-d'œuvre plus élevés malgré sa capacité de transport plus faible (un camion ne peut transporter qu'un seul conteneur).
  • Les entreprises de transport routier dépendent des budgets gouvernementaux pour les infrastructures routières, qui restent moins développées dans les pays en développement, ce qui limite leur expansion. Dans les pays développés, le système de péage est trop coûteux.

À surveiller

Des réglementations environnementales plus strictes: Les transports représentent environ 24 % des émissions mondiales de CO2, et les déplacements routiers représentent les 3/4 des émissions des transports. Nous pensons que les réglementations internationales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre vont devenir de plus en plus strictes, affectant tous les moyens de transport. Les secteurs de l'aviation et de la marine en particulier sont difficiles à décarboniser, car de nombreux investissements doivent être réalisés (pour moderniser les avions et les navires) et le rythme des améliorations technologiques est lent. Les carburants alternatifs devront être plus largement disponibles et compétitifs par rapport aux carburants conventionnels (le SAF, par exemple, est 2,5 fois plus cher que le kérosène).

Pouvoir de tarification du carbone: On peut s'attendre à une augmentation du pouvoir de fixation des prix des acteurs (notamment dans le secteur du transport maritime) qui parviennent à décarboniser leur flotte beaucoup plus rapidement, dans la mesure où ils aideront d'autres industries à réduire leurs émissions de type 3.

Compagnies aériennes:

  • La demande a été forte tout au long de l'année dans toutes les zones géographiques, ce qui prouve que les voyages ne sont plus discrétionnaires mais qu'ils sont devenus un élément essentiel du budget des gens. Malgré les problèmes d'inflation dans de nombreux pays, l'été 2023 a donné un coup de fouet au secteur, qui a pu faire face aux difficultés de personnel et de capacité.
  • Trois facteurs menacent les marges des compagnies aériennes à court terme : 1. l'augmentation des salaires (le personnel a un pouvoir de négociation grâce aux grèves), 2. l'augmentation du prix du kérosène, qui représente 30 % du chiffre d'affaires (bien que tout au long de 2023, les prix se soient modérés par rapport à 2022) et 3. l'augmentation des redevances terrestres (redevances aéroportuaires).
  • La capacité limitée est également un défi pour les compagnies aériennes. En 2018-2019, le secteur a enregistré environ 1 600 livraisons annuelles d'avions dans le monde. Une pénurie de pièces perturbant la production, les livraisons ont chuté de moitié en 2020 et ont commencé à s'améliorer progressivement par la suite. En 2022, les livraisons d'avions ont augmenté de +19,1% en glissement annuel et le nombre de sièges-kilomètres disponibles dans le monde a augmenté de +39,6% en glissement annuel. Pour 2023, les livraisons devraient augmenter de +19,8%, mais des blocages dans l'approvisionnement en pièces détachées ont retardé ces livraisons. Cette contrainte d'offre dans un contexte de forte demande pourrait justifier le maintien de tarifs aériens élevés plus longtemps.
  • Parallèlement, on peut également s'attendre à une augmentation de la demande de location d'avions, qui permet aux compagnies aériennes d'opérer sans effet de levier et sans encourir de coûts de maintenance élevés. Aujourd'hui, environ 40 % de la flotte mondiale est louée et 60 % est détenue en propriété. Nous estimons qu'au cours des cinq prochaines années, le ratio sera de 46%/54%.

Maritime:

  • Une flotte vieillissante : En 2022, la flotte totale de navires de commerce s'élevait à 102 899 navires (toutes tailles confondues), soit une capacité de 2 199 107 milliers de tpl (une croissance de +2,95 % en glissement annuel). L'âge moyen de la flotte mondiale était de 22 ans (la durée de vie technique est de 25-30 ans). Les pays les moins développés possèdent les flottes les plus anciennes et ont le moins de ressources pour accélérer la transition de ce secteur. Le soutien international est essentiel pour que ces pays puissent se conformer aux nouveaux objectifs de l'OMI en matière de réduction des gaz à effet de serre.
  • La capacité devrait augmenter au cours de la période 2024-2026, car les liquidités supplémentaires générées au cours de la période 2021-2022 ont permis au secteur d'augmenter les dépenses d'investissement pour l'achat de nouveaux navires. Toutefois, il convient de noter qu'une grande partie des nouveaux navires seront destinés à remplacer les anciens.
  • Conteneurs : La faiblesse des conditions macroéconomiques en 2023 et au début de 2024 continuera à faire baisser les prix au comptant du transport maritime. Néanmoins, les bénéfices réalisés en 2021-2022 permettront aux compagnies maritimes d'être financièrement solides pour faire face aux turbulences du commerce mondial.
  • GNL : la forte demande de GNL ayant ralenti jusqu'à présent en 2023, son prix de transport en a fait de même. Toutefois, l'hiver 2023-24 pourrait représenter une période de demande accrue.
  • Vrac sec : Le marché du transport maritime de vrac sec a subi une chute importante au cours des derniers trimestres, parallèlement à la baisse des prix du minerai de fer et du charbon, qui sont les principales matières premières de ce marché. Avec le ralentissement de la demande de matières premières sèches, nous pensons que la tendance à la baisse des taux de fret pourrait se poursuivre.
  • Le rail:
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  • L'une des principales contraintes pour les entreprises ferroviaires est le besoin constant d'investissements, tant pour le développement des réseaux ferroviaires et de leurs systèmes de signalisation que pour l'acquisition de matériel roulant. Néanmoins, dans certains cas (notamment en Europe), les entreprises bénéficient d'une aide gouvernementale sous forme de subventions pour leurs besoins en investissements.
  • Nous pensons que la sensibilisation croissante à l'environnement augmentera les revenus du transport ferroviaire dans les années à venir, car les gens préféreront prendre le train plutôt que l'avion pour les trajets de courte distance.

  • Le transport routier:
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  • La pénurie de chauffeurs prévue pour 2021-22 s'est atténuée. Toutefois, le sous-secteur routier compte les syndicats les plus organisés et les plus puissants de tout le secteur, ce qui leur confère un pouvoir de négociation.
  • Dans les pays développés, en particulier en Europe, les bus et les camions électriques sont de plus en plus utilisés. L'adaptation des routes pour offrir une alimentation électrique plus large reste une priorité et un défi.
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Compagnies aériennes: Les perspectives des compagnies aériennes se sont considérablement améliorées. Après trois années déficitaires, le secteur du transport aérien pourrait atteindre le seuil de rentabilité en 2023, plus tôt que prévu. Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), les recettes totales devraient augmenter de 9,7 % en glissement annuel en 2023 pour atteindre 803 milliards USD (contre 838 milliards USD en 2019), et les bénéfices nets pourraient bondir à 9,8 milliards USD (contre 26,4 milliards USD en 2019), les transporteurs nord-américains enregistrant les meilleurs résultats, malgré le fait qu'une augmentation des salaires des pilotes ait été décidée après des mois de négociations.

En termes de volume, toutes les régions ont vu leurs taux de remplissage s'améliorer tout au long de 2023, se rapprochant des niveaux pré-pandémiques. Avec la réouverture de la Chine, les transporteurs d'Asie-Pacifique ont doublé leur trafic international de passagers en 2023, mais le niveau reste inférieur à celui de 2019. Le marché américain affiche toujours de bons résultats, avec des RPK supérieurs au niveau pré-pandémique. Les RPK des transporteurs européens se sont également beaucoup améliorés. Toutefois, les compagnies aériennes de cette région ont été confrontées à des grèves et à des conditions météorologiques exceptionnelles qui ont entraîné des perturbations du trafic dans certains aéroports.

En ce qui concerne la décarbonisation, le marché des FAS en est encore à ses premiers stades de développement, ce qui se traduit par une offre faible et un prix très élevé. Pour parvenir à une augmentation significative de la production de SAF, la coopération entre le gouvernement et les principaux acteurs de l'industrie est essentielle.


Maritime: Alors que les craintes de récession persistent, les prévisions de croissance du commerce au cours des prochains trimestres ont diminué. Pour 2023, nous prévoyons une performance presque plate pour le commerce mondial (-0,7 % en volume par rapport à une croissance de +10,6 % en 2021 et de +3,9 % en 2022). La baisse observée de la demande de marchandises a désengorgé les ports du monde entier, ce qui a également permis de dissoudre les goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement. En conséquence, les prix sur le marché du fret maritime ont progressivement baissé pour atteindre les niveaux d'avant la pandémie (1 450 USD/caisse de quarante pieds en moyenne entre 2017-2019), après avoir atteint un pic jamais vu en septembre 2021 (10 377 USD/caisse de quarante pieds). Pour rappel, les revenus de cette industrie ont bondi d'environ +58% et +29% a/a, respectivement, en 2021 et 2022. Inversement, pour 2023 et 2024, les revenus devraient diminuer de -31% et -4% en glissement annuel. Malgré cette baisse, nous pensons que les entreprises ont encore des bilans et des liquidités solides qui leur permettront de poursuivre les fusions-acquisitions et d'augmenter les investissements. Les investissements dans cette industrie ont augmenté de +80% en 2021 et de +15% en 2022. En 2023 et 2024, ils devraient augmenter de +18% et +5%, respectivement. En termes relatifs, le ratio capex (capex par rapport aux recettes) devrait doubler au cours des deux prochaines années, passant d'une moyenne industrielle de 6-7% avant la pandémie à environ 11-12% en 2023-24.



Rail: l'Europe est l'une des régions où le transport ferroviaire est le plus développé, en raison de la petite taille du continent (distances réduites entre les villes/pays), de la flexibilité du franchissement des frontières au sein de l'espace Schengen et des investissements réalisés par les gouvernements pour mettre en place un réseau ferroviaire étendu. En Europe, ce secteur est historiquement public, chaque pays ayant sa propre société de transport ferroviaire qui assure la mobilité sur l'ensemble du territoire. Pour cela, chaque pays est chargé d'investir le montant nécessaire à l'expansion et à la rénovation des réseaux ferroviaires, ainsi qu'à l'achat de matériel roulant. De même, les gouvernements peuvent fixer les prix, ce qui crée un certain monopole au sein de chaque pays. Néanmoins, depuis 2021, un projet européen de "libéralisation du marché ferroviaire" a été mis en œuvre, qui vise à libéraliser le marché ferroviaire commercial à longue distance pour encourager la concurrence entre les opérateurs et donc améliorer les services. D'autres pays comme les États-Unis, la Chine, l'Inde et le Japon ont également recours au transport ferroviaire. Toutefois, dans ces pays, les trains sont davantage utilisés pour le transport de marchandises (cargo) que pour le transport de passagers.

Routier: La crise sanitaire de 2020-2021 a interrompu les investissements publics dans les routes et les infrastructures dans de nombreuses régions, en particulier dans les régions en développement telles que l'Asie, l'Amérique latine et l'Afrique, où c'est précisément le manque d'investissements dans les infrastructures de transport qui a freiné la croissance. En revanche, dans les régions développées telles que l'Europe et les États-Unis, les gouvernements ont mis en œuvre de nouveaux projets d'infrastructure pendant la crise, dans le but de stimuler la croissance économique et l'emploi. Par exemple, la Commission européenne a travaillé sur un réseau transeuropéen de transport (pour les chemins de fer et les routes), visant à relier 424 villes et imposant une vitesse minimale de 160km/h. Le réseau devrait être entièrement achevé en 2010, mais il n'est pas encore opérationnel. Le réseau devrait être entièrement achevé d'ici 2040. Pour les entreprises qui exploitent des autobus et des autocars interurbains, l'un des principaux défis est de pouvoir transformer leur flotte en véhicules électriques, ce qui est relativement plus facile à financer en Europe que dans n'importe quelle autre région du monde. Mais avant d'abandonner totalement le diesel, la région a besoin d'un plus grand nombre de stations de recharge électrique, à la fois sur les autoroutes et dans les villes.

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Le secteur des transports englobe tous les types d'entreprises qui fournissent les moyens de transporter des personnes et des marchandises d'un lieu géographique à un autre.

1. Transport aérien : Entreprises qui utilisent des avions (en propriété ou en location) comme moyen de transport, quelle que soit la distance (court ou long-courrier).
a. Compagnies aériennes traditionnelles.
b. Compagnies aériennes à bas prix : Elles offrent les mêmes facilités de transport que les compagnies aériennes traditionnelles, mais avec une offre de services réduite qui permet de diminuer les coûts, et donc le prix des billets d'avion.

2. Transport maritime: Tous les types de services de transport par bateau, y compris:
a. Bateaux de croisière : grands bateaux de passagers utilisés principalement pour les vacances.
b. Navires : porte-conteneurs, pétroliers, chimiquiers, transporteurs de gaz et de GNL, transporteurs de vrac sec, transporteurs de voitures (navires rouliers).
c. Ferries : principalement pour de courts trajets à travers les rivières, les ports et les canaux ou entre les îles.

3. Transport ferroviaire: Un autre moyen de transporter des personnes et des marchandises sur de courtes ou de longues distances (à la fois sous terre et en surface). Les systèmes ferroviaires fonctionnent sur des rails métalliques, ce qui permet au matériel roulant de bénéficier d'une moindre résistance au frottement et donc d'attacher plus de charge en termes de wagons ou de voitures. En plus d'être le moyen de transport qui émet le moins de CO2, c'est aussi celui qui est le moins affecté par les turbulences météorologiques.

4. Le transport routier: Ce segment comprend les entreprises qui proposent le transport de personnes et de marchandises par camions, autobus, autocars et taxis, tant en milieu urbain qu'en milieu rural.

Contacts

Maria Latorre
Conseiller sectoriel
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