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L’économie européenne restera précaire début 2024. Il y a donc de fortes chances que la récession se poursuive jusqu’à l’été. C’est ce qui ressort de notre dernier rapport : Global Economic Outlook 2023-25.

Nous prévoyons une croissance économique de +1,4 % pour les États-Unis l’année prochaine. L’Amérique se débarrasse ainsi du risque de récession. Pour la zone euro, le rapport table sur une croissance de +0,8 %. « Cette croissance se fera toutefois attendre jusqu’au second semestre de l’année. Avant cela, une légère contraction est à prévoir », déclare Johan Geeroms, notre Directeur Risk Underwriting Benelux. D’après Johan Geeroms, si l’économie n’enregistre pas encore une accélération au cours des six prochains mois, c’est à cause de la répercussion de la hausse des taux d’intérêt, dont les effets ne sont pas encore terminés.

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La croissance est également entravée par l’incertitude géopolitique. Johan Geeroms : « Outre la guerre qui sévit en Ukraine et à Gaza, nous sommes confrontés à une profusion d’élections à travers le monde. L’UE élit un nouveau parlement. Le Royaume-Uni se rend également aux urnes, de même que la Belgique, le Portugal et l’Autriche. Sans parler des élections américaines, bien plus importantes encore. L’ensemble des pays qui organisent des élections en 2024 représente près de la moitié du PIB mondial. L’impact est donc important. Et le populisme ambiant génère lui aussi beaucoup d’incertitude. »
« Nous prévoyons une baisse de l’inflation, avec des effets positifs sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie. Nous estimons que les banques centrales réduiront à nouveau leurs taux d’intérêt l’année prochaine. Nous ne nous attendons pas à ce que cela se produise très rapidement. Les décideurs politiques espèrent refroidir le marché du travail en maintenant des taux d’intérêt élevés. » D’après notre rapport, les taux directeurs à la fin de 2024 seront de 4,5 % aux États-Unis, de 3,5 % dans la zone euro et de 4,5 % au Royaume-Uni. 

Le nombre de faillites poursuit son augmentation, La hausse est de 10 % à l’échelle mondiale. Dans trois pays sur cinq, les faillites atteindront leur niveau pré-pandémique d’ici la fin 2024.

Johan Geeroms : « Nous observons clairement un fossé entre les grands groupes cotés en bourse et les PME. Alors que les grandes entreprises se montrent toujours résistantes, les petites et moyennes entreprises sont de plus en plus confrontées à des problèmes de liquidité et de rentabilité. La hausse des taux d’intérêt et l’augmentation des coûts salariaux pèsent ici lourdement dans la balance. La bonne nouvelle, c’est que l’année prochaine, la réduction des stocks sera en grande partie réalisée, ce qui stimulera la demande de nouveaux produits. »

Le rapport suggère que le rôle moteur de la Chine sera limité. « À grand renfort de programmes de relance, le gouvernement chinois tente de stimuler sa propre économie. Les taux d’intérêt y ont également été réduits à plusieurs reprises l’année dernière, contrairement au reste du monde, mais sans grand résultat. La confiance des consommateurs chinois reste donc faible. Ces derniers sont en effet confrontés quotidiennement à la crise colossale du marché immobilier, ce qui tend à les faire redoubler de prudence. »

D’après Johan Geeroms, ce sont précisément les autres pays asiatiques qui donnent une impulsion positive au commerce mondial. Ainsi, des pays comme le Viêtnam, la Corée du Sud et l’Inde continuent de bénéficier du réalignement des chaînes de valeur mondiales en cours depuis la pandémie de coronavirus.

Sur le plan des perspectives européennes, la Belgique fait figure d’exception. Cette semaine, la BNB a notamment annoncé que la croissance en 2023, atteignant 1,5 %, sera deux fois plus élevée que la moyenne de l’UE. Ceci grâce à une augmentation de 8,6 % des investissements des entreprises, en réponse à la hausse des coûts salariaux et aux pénuries de main-d’œuvre. La croissance diminuerait toutefois légèrement au cours des trois années suivantes, pour s’établir ensuite à 1,3 % en moyenne.

« En liant automatiquement les salaires à l’indice, le pouvoir d’achat des consommateurs ne sera déjà pas affecté. Nous perdons cependant en compétitivité étant donné ce handicap salarial (aujourd’hui de 4 % en moyenne). Mais nos pays voisins devraient rattraper leur retard à partir de 2024, ce qui éliminera ce handicap d’ici 2026 », déclare Johan Geeroms.

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