Malgré l'aggravation des turbulences mondiales, la notation des risques (économiques) des principaux pays s'est améliorée l'année dernière. Ainsi, 21 pays ont connu une amélioration. Seuls quatre pays ont vu leur notation des risques se dégrader par rapport à 2022. La Belgique appartient au groupe des pays pour lesquels les risques commerciaux sont très faibles (statut AA1), selon notre rapport des risques-pays.

Sur la base des derniers développements économiques, du climat des affaires et de nos données sur les faillites, nous monitorons chaque trimestre les risque-pays de 84 pays. "Cela aide les entreprises et les investisseurs à évaluer les risques et les opportunités potentiels. Nous identifions les facteurs qui influencent les tendances en matière de comportement de paiement, tels que les retards et les défauts de paiement", explique Ana Boata, Directrice de la Recherche Économique chez Allianz Trade.

Nous avons rédigé des articles détaillés pour 6 pays européens. Cliquez sur l'un des pays ci-dessous pour lire ces articles.
Vous souhaitez consulter tous les rapports sur les risques pays ? Téléchargez notre Atlas des risques pays 2024 en cliquant sur le bouton ci-dessous.
  • Alors que 21 pays obtiennent aujourd'hui de meilleurs résultats et seulement quatre de moins bons, la tendance était complètement différente en 2022. Cette année-là, le profil des risques de seulement 8 pays s'est amélioré et 17 se sont détériorés. En 2022, l'évaluation des risques a été largement influencée par la guerre en Ukraine. En 2023, l'économie a fait preuve d'une remarquable résilience malgré des politiques de taux d'intérêt agressives et des turbulences mondiales accrues.
  • L'Afrique a enregistré le plus grand nombre d'améliorations (10), suivie par l'Europe (6). En Asie et dans les Amériques, la situation ne s'est améliorée qu'en Chine et en Uruguay, respectivement. Malgré cette amélioration, l'Afrique reste le continent qui connaît les plus grands problèmes en termes de liquidité et d'accès aux marchés internationaux. Presque partout, les risques de liquidités ont augmenté.
  • Les risques d’impayés pour les entreprises dans le monde en 2023 sont légèrement supérieurs à 2 (risque moyen), ce qui est stable par rapport à 2022 et revient presque aux niveaux de 2019. Au niveau régional, l'évaluation des risques moyens en Afrique est supérieure à 3 (sensible), tandis que le Moyen-Orient, l'Amérique latine et l'Europe de l'Est (y compris la Russie) sont proches mais juste en dessous de 3 (sensible). L'Asie-Pacifique se situe légèrement au-dessus de 2 (moyen) et l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord sont proches de 1 (faible).
  • En tant qu'industrie, le secteur du commerce de gros est confronté à de nombreux défis, notamment la pénurie de personnel, l'augmentation des coûts et le besoin urgent de transition climatique et énergétique. Les entrepreneurs sont contraints d'adapter leurs stratégies. Les acteurs, grands et petits, doivent travailler sur la durabilité et la numérisation pour rester pertinents.

Selon Johan Geeroms, notre Directeur Risk Underwriting Benelux, les entrepreneurs sont sur leurs gardes : "Il y a beaucoup d'incertitude sur le marché. C'est difficile pour les entreprises. Les marges sont également sous pression dans de nombreux secteurs. C'est le cas depuis un certain temps. À un moment donné, il n'y a plus de marge de manœuvre. On est alors tenté de payer les factures plus tard. Cela déclenche un effet boule de neige. En payant plus tard, les entreprises se mettent mutuellement en difficulté. Nous suivons ces changements dans les comportements de paiement. Pour chaque pays, nous décrivons dans ce rapport les circonstances auxquelles sont confrontés les entrepreneurs. Nous offrons une vue d'ensemble du paysage des affaires".

Pour la détérioration mentionnée en 2024, Johan Geeroms estime que la réduction attendue des taux d'intérêt et la baisse de l'inflation pourraient avoir un effet apaisant. Il n'est pas certain que l'amélioration des risques-pays se poursuive à l'échelle mondiale. Nous prévoyons une détérioration en 2024. Les principaux facteurs de risques que nous avons identifiés pour 2024 sont les suivants :

  • Contraintes de liquidités dans un environnement de dette publique et privée élevée et de taux d'intérêt élevés.
  • Croissance inférieure au potentiel dans la plupart des régions et baisse du pricing power des entreprises, déprimant la croissance des ventes.
  • Augmentation du nombre de faillites d'entreprises (+8% au niveau mondial d'ici 2024), l'Europe et les États-Unis étant en tête de l'accélération.
  • Changements dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.
  • La géopolitique se polarise de plus en plus.